Une production respectueuse de l'environnement

environnement

La canne à sucre

une culture adaptée aux DOM
  • La culture de la canne permet de préserver et d’enrichir les sols
    Grâce à son système racinaire particulièrement développé (les racines secondaires peuvent atteindre jusqu’à six mètres de profondeur), la canne à sucre permet de lutter contre l’érosion. Le système racinaire dense de la canne permet de stabiliser les sols évitant ainsi aux terres fertiles d’être emportées jusqu’à la mer en période cyclonique. Par ailleurs, grâce aux feuilles volontairement laissées dans les champs, les sols sont enrichis en éléments minéraux et sont ainsi plus fertiles.
  • La culture de la canne permet d’améliorer la qualité de l’air
    La canne à sucre utilisée pour la fabrication du rhum est de type C4. Les plantes en C4 ont la particularité de mieux absorber le CO2 et de rejeter plus d’oxygène, favorisant ainsi la qualité de l’air.
  • La culture de la canne nécessite une faible quantité de produits phytosanitaires
    L’utilisation de variétés de canne plus résistantes aux maladies et plus adaptées aux conditions climatiques, a permis l’arrêt de l’utilisation de produits phytosanitaires tels que les fongicides et les insecticides et a contribué à la réduction d’emploi d’herbicides. 

A chaque étape du process de fabrication du sucre et du rhum sont obtenus des co-produits : mélasse, bagasse, écumes, cendres, paille et vinasses.

  • La mélasse, co-produit issu de la fabrication du sucre, est utilisée pour la fabrication de rhum de sucrerie, comme substrat de compléments alimentaires pour le bétail ou, encore, plus récemment, à l’Ile de La Réunion, comme source de bioéthanol pour alimenter une turbine à combustion permettant de répondre aux besoins ponctuels en électricité.
  • La bagasse, résidu fibreux obtenu à l’issu du broyage de la canne, est utilisée comme combustible. Elle alimente les chaudières qui produisent la vapeur nécessaire à la distillation. La bagasse est également utilisée comme compost (permettant de fertiliser les champs) ou transformée en électricité.


Avec 1 tonne de cannes, on récolte 300 kg de bagasse qui peuvent produire 130 kwh

  • Les écumes et les cendres, co-produits issus de l’épuration du jus de canne et de la combustion de la partie fibreuse, sont également valorisées. Riches en silice, elles fertilisent les sols.
  • La paille des cannes sert pour de nombreux agriculteurs de litière pour leurs animaux et de paillage pour les cultures maraîchères.
  • Les vinasses, co-produit issu de la fabrication du rhum, peuvent être utilisées en valorisation agronomique afin de servir à la fertilisation des champs de canne par épandage ou en valorisation énergétique par voie de méthanisation produisant ainsi du biogaz. La combustion du biogaz obtenu permet, en effet, de produire de la chaleur pour les besoins thermiques des distilleries et de l’électricité qui est ensuite vendue sur le réseau EDF ou réintroduite dans le circuit et consommée par les distilleries.

La filière canne-sucre-rhum

Une filière engagée dans la transition énergétique et la préservation de l’environnement

Les acteurs de la filière canne-sucre-rhum ont démontré leur engagement en faveur du développement durable, en particulier, en ce qui concerne le développement des énergies renouvelables :


À la Martinique, avec la mise en service en 2018 de la centrale de cogénération Galion 2. Opérée par la société Albioma, cette centrale est la première de l’outre-mer français à fonctionner uniquement à partir de biomasse pour produire de l’électricité et de la vapeur basse pression. Elle utilise de la biomasse locale (pour l’essentiel la bagasse fournie par la sucrerie voisine) et de la biomasse importée. D’une puissance installée de 40 MW, sa production d’électricité répond à 15% des besoins de la Martinique


À la Réunion

  • avec la mise en service en 2019 de la turbine à combustion de Saint Pierre, la 1ère centrale à combustion au bioéthanol au monde. Egalement opérée par Albioma, elle a pour objectif de fonctionner à 80% avec du bioéthanol produit à partir de mélasse. D’une puissance installée de 41 MW, elle fournit une énergie de pointe destinée à sécuriser le réseau électrique réunionnais lors des pics de consommation.
  • avec la mise en œuvre d’un projet innovant pour le territoire réunionnais à la Distillerie rivière du Mât, de méthanisation des vinasses et de valorisation énergétique (en électricité et en chaleur) du biogaz produit par cogénération dans des moteurs. Ainsi, cette distillerie est une usine à énergie positive produisant et valorisant 100% du biogaz renouvelable : En chaleur (vapeur) pour les besoins de la distillerie, En électricité verte pour plus de 2000 foyers réunionnais.

Aussi, la valorisation agronomique du digestat de méthanisation sur plus de 1.400 hectares de terres agricoles ; Essentiellement des terres de cannes à sucre, effaçant près de 50 % d’engrais chimiques importés par hectare.


À la Guadeloupe, GARDEL est la première sucrerie européenne certifiée ISO 50001, qui a développé son autonomie énergétique en s’adossant à une centrale thermique de valorisation de la bagasse. La sucrerie GARDEL permet une valorisation totale des sous-produits issus du broyage de la canne (bagasse/écumes/eau*) et ne génère aucun déchet organique.

  • La bagasse est valorisée en énergie,
  • Les écumes permettent la fertilisation organique des champs,
  • L’eau extraite de la canne est utilisée au cours de la fabrication du sucre, mais aussi, après traitement, pour irriguer les champs.
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